Préambule
Depuis quelques années, lorsque les sapeurs pompiers (de terrain) demandent du matériel ou de meilleures conditions de travail, on nous fait objecte qu’il n’y a pas de moyens financiers ou bien encore qu’il n’existe pas de réels besoins. Le mot d’ordre est à l’économie. La suppression ou le rapprochement de centres de volontaires, réduisant ainsi le coût de l’entretien des bâtiments et du matériel en sont des preuves. Mais paradoxalement, certaines casernes ont été créées avec un goût de la démesure sans parler des locaux de la direction départementale digne des plus beaux contes de fées !
Pour bien comprendre ce qui se passe dans notre SDISneyland, il faut comprendre que nous sommes gérés par des politiques qui aiment bien parler en termes de « retour sur investissement ». Les choses visibles sont bien plus porteuses de voix électorales que les choses plus confidentielles, qui ne concernent qu’un public plus réduit.
Ainsi, Notre CETRA reflète une image d’ampleur nationale
L’inauguration d’une nouvelle caserne ou d’un nouveau bâtiment faisant la une de la Nouvelle République.
Des nouveaux véhicules et des pompiers bien habillés circulant dans les rues rassurent la population ou l’électorat.
Vous comprendrez ainsi qu’il vaut mieux refaire la façade coté Wagner du CSP TC (visible) que réhabiliter sa tour de séchage et de manœuvre, même si il faut emmener nos tuyaux à Sud agglo et mettre indisponible 2 hommes pendant plusieurs jours créant un déficit à la garde d’un effectif déjà restreint, pour rouler une ligne de 100.
Quant à la sécurité et le bien-être du personnel, vous aurez bien compris qu’elle passe en second plan. Il suffit de lire le SDACR et ses 21 propositions : Proposition 16 : Poursuivre l’amélioration des équipements destinés à la sécurité des personnels.
Aussi, malgré les différences entre les départements (Alpes Maritimes 90g/an IAT à 6, Hérault 90 g/an IAT à 4, Gard…,Var …) il faut donc se rappeler et leur rappeler :
Dans le 37, les Sapeurs-Pompiers Professionnels de catégorie C sont ceux :
Qui ne sont pas reconnus pour la dangerosité de leur métier
Qui sont exposés aux nombreux et différents risques, avec des EPI au minimum
Qui travaillent la semaine mais aussi Samedi, Dimanche, et jours fériés de jour comme de nuit.
Qui partent 2407 heures par an de chez eux pour n’être payé et comptabilisé pour la retraite que 1607 heures (800 heures par an données au service, 18 ans sur une carrière).
Qui font 100 gardes/ an (fourchette légale française entre 90 et 100 et 96 annoncées, dixit notre Ministère, par une Union Européenne en mal de reconnaître le temps de travail)
Qui ont été remerciés avec des accords Jacob au rabais
Qui ont été remerciés avec une NBI fonctionnelle attribuée aux seuls Chefs d’Agrès…
Qui ont été bannis de la NBI Zone Urbaine Sensible en 2006
Qui, sauf pour 10 cas, ne touchent pas l’IAT mais l’espèrent à un taux convenable.
Aussi, le ras-le-bol étant général, afin de ne plus être les oubliés du système, la cinquième roue du carrosse, il devient urgent de se serrer les coudes.Le changement de Conseil d’Administration apportera sûrement un fonctionnement différent. Le Syndicat autonome SPP-PATS d’Indre - et - Loire veillera à ce que les sapeurs-pompiers professionnels soient respectés et reconnus.
Le président